Les Cancers du sein

Cancers du sein 

un nouvel outil d’information sur la prévention et le dépistage

https://cancersdusein.e-cancer.fr/

 

Le cancer du sein est une tumeur maligne de la glande mammaire.

structure-sein-web-okChaque sein contient une glande mammaire et du tissu de soutien contenant des vaisseaux, des fibres et de la graisse. La glande mammaire est constituée de lobules et de canaux galactophores. Le rôle des lobules est de produire le lait en période d’allaitement. Les canaux transportent alors le lait vers le mamelon.

Lors d’un cancer du sein, les cellules des glandes mammaires se multiplient de manière désordonnée jusqu’à créer une tumeur, qui peut ensuite s’attaquer aux tissus sains avoisinants.

Il existe différents stades de développement du cancer du sein, en fonction de la taille et du degré d’extension de la tumeur. Quand les cellules cancéreuses se trouvent uniquement à l’intérieur des canaux galactophores, sans avoir infiltré le tissu qui les entoure, le cancer est dit « in situ ». Ce type de tumeur se soigne très bien : une guérison est obtenue dans 9 cas sur dix.

Néanmoins, la majorité des cancers du sein diagnostiqués sont dits « invasifs » ou infiltrants. Ils peuvent être découverts à un stade précoce, quand ils sont encore circonscrits, ou à un stade plus avancé si les cellules cancéreuses se sont déjà propagées dans les ganglions situés dans le creux des aisselles (envahissement ganglionnaire), ou dans les os ou d’autres organes (métastases).

Le cancer du sein en chiffres

Avec 54000 nouveaux cas estimés en 2015, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l’ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme.
Dans plus de 8 cas sur 10, il touche des femmes âgées de 50 ans et plus. Ce cancer peut aussi apparaitre chez l’homme, mais c’est extrêmement rare (moins de 1% des cancers du sein). Un cancer du sein chez l’homme fait par ailleurs suspecter une origine génétique. S’il existe déjà un cancer du sein chez l’homme dans sa famille, une recherche du gène BRCA2 est effectuée.

Les facteurs de risque

Le cancer du sein est une maladie multifactorielle : sa survenue peut avoir plusieurs causes. On connaît un certain nombre de ses facteurs de risque, même s’il existe encore des incertitudes quant à leur poids dans la manifestation de ce type de cancer.
Les principaux facteurs de risque sont les suivants :

  • le sexe (plus de 99 % de ces cancers touchent les femmes),
  • l’âge (les deux tiers des cancers se déclarent après 50 ans),
  • les antécédents personnels de cancer,
  • les antécédents familiaux de cancer,
  • certaines prédispositions génétiques.

S’y ajoutent des facteurs externes, liés à l’environnement ou aux conditions de vie : le tabagisme, la consommation d’alcool, le surpoids et la sédentarité, ou encore l’exposition de l’organisme à certaines hormones, notamment les œstrogènes de synthèse (lors de traitements hormonaux substitutifs après la ménopause, par exemple).

Les Cancers du sein Triple-négatif

Les cancers du sein triple-négatifs sont les plus agressives des tumeurs mammaires. Ces formes, qui représentent 15 % des cancers du sein, se caractérisent par l’absence de récepteurs aux hormones féminines (oestrogènes et progestérone) et l’absence de récepteurs au facteur de croissance HER2, d’où leur dénomination « triple-négatifs ». Ils ne répondent donc pas aux traitements existants, que ce soit l’hormonothérapie ou les médicaments anti-HER2, et ne bénéficient, pour l’heure, d’aucune stratégie thérapeutique,

Il n’existe pas d’approche thérapeutique spécifique pour les cancers du sein triples négatifs. Ces patientes sont donc traitées avec des chimiothérapies adjuvantes classiques qui se révèlent être peu efficaces et qui sont associées à un taux élevé de rechute.

Tout l’espoir des chercheurs repose donc sur la découverte d’anomalies moléculaires spécifiques qui serviront de cibles pour de nouveaux médicaments.

Les Cancers du sein génétiques

Près de 5 % des cancers diagnostiqués sont liés à des altérations génétiques constitutionnelles. À ce jour, plus de 80 gènes de prédisposition génétique ont été identifiés. En France, le diagnostic de ces prédispositions puis le suivi des personnes à risque très élevé de cancer ainsi identifiées sont mis en œuvre dans le cadre du dispositif national d’oncogénétique.

Le dépistage de mutations génétiques prédisposant au cancer du sein est possible depuis quelques années. Dans le cadre du plan cancer, des mesures ont été prises pour développer cet examen qui pourrait concerner plusieurs dizaines de milliers de femmes en France.

 Il y aurait en France 32 000 femmes, âgées de 25 à 75 ans, menacées par un risque très particulier. Bien qu’en bonne santé, elles sont porteuses de mutations sur les gènes BRCA1 ou BRCA2 (pour BReast Cancer 1 et 2). Ces altérations leur confèrent un risque très élevé de cancer du sein et, en cas de mutation sur le gène BRCA1, de cancer du sein et de l’ovaire. Ces mutations peuvent être transmises aussi bien par la mère que par le père et sont dominantes.

Concrètement, cela signifie que la personne porteuse de ce gène défectueux a une chance sur deux de le transmettre à ses enfants.

Ces cancers sont souvent :

  • Plus précoces, diagnostiqués à 43 ans en moyenne, contre 60 ans dans la population générale ;
  • Plus agressifs, ce qui accentue encore la nécessité d’un dépistage adapté à ce risque particulier.

    Quand pratiquer une analyse génétique ?

    Si vous avez plusieurs cas de cancer du sein dans votre famille et que vous redoutez une prédisposition génétique, parlez-en à votre médecin généraliste ou votre gynécologue. Il pourra après un premier interrogatoire, vous orienter éventuellement vers l’une des consultations d’oncogénétiques (génétique appliquée à la cancérologie). Etant donné la complexité des analyses, un bilan n’est généralement réalisé que si la probabilité de risque héréditaire est élevée. C’est notamment le cas lorsqu’il y a eu trois cancers du sein dans une même famille, si l’un d’eux a été diagnostiqué avant 40 ans, et en cas de double localisation sein/ovaire. Si et seulement si une prédisposition familiale semble présente, un test génétique vous sera proposé. Celui-ci n’implique qu’une simple prise de sang, analysée dans un laboratoire spécialisé.